Qui es-tu Clémence ?

Le début des recherches généalogiques

La première fois que j’ai vu ton nom écrit, c’était sur l’acte de mariage de ton fils Hippolyte, en avril 1914 à Toulouse. Il est noté que tu es déjà décédée, tout comme ton mari Paul.

Puis, sur l’acte de naissance d’Hippolyte, j’apprends que tu as 32 ans, que tu es « artiste » et que tu vis à Narbonne. Ton mari Paul a 10 ans de plus que toi et il est « saltimbanque ».

C’est la première fois que je tombe sur des ancêtres exerçant ces métiers ! Cela me fait sourire, mais je crains que ça ne me complique la tâche.

Et j’avais bien raison.
Pendant des heures et des heures, je ne trouve aucune trace de toi.
Rien.

Il faut donc changer de stratégie et élargir les recherches.

Elargir les recherches

Je trouve la naissance de ce qui pourrait être ta fille ainée, Eugénie, en 1882.
Elle est née à Groslée-Saint-Benoit, dans l’Ain, alors que tu déclare habiter à Perpignan.
500km !
Paul et toi étiez-vous en tournée avec une troupe d’artistes ?
Peut-être… car à Groslée, aucune trace de toi, ni avant, ni après cette date.

En août 1887 tu accouche d’Hippolyte à Narbonne.
Le Sud de la France semble être la zone principale de ta vie.

Et 7 ans plus tard, je trouve la naissance de ton autre fille, Marie, à Corbère.
Le Sud encore.
Tu es notée « sans profession » mais ton mari Paul est encore « artiste ambulant ».

Puis, plus aucune information.

Je me résous à m’arrêter là et dans l’arbre généalogique de mon client tu n’as pas tes parents.
Tu es née vers 1855 et tu es donc décédée après août 1887 et avant avril 1914.
C’est tout.

Deuxième phase de recherche

Sauf que tu reste dans ma mémoire Clémence.
Des mois après avoir restitué son arbre généalogique à mon client, je pense à toi de temps en temps.

Le côté artiste peut-être.
Ou le goût du défi.
Ou ce prénom que je n’ai pas rencontré si souvent.

C’est peut-être en cherchant plus d’informations sur les gens autour de toi que je grappillerai un indice pour progresser.
Je retente ma chance !

Qui est autour de toi ?

D’abord ton mari Paul.
Malheureusement je n’ai pas trouvé la date de son décès. Lire son acte aurait pu m’indiquer si à cette date tu étais encore en vie ou pas.

Puis, ta fille Marie.
Là, je fais choux blanc.

Ensuite, ta fille Eugénie.
Je dégote son acte de mariage avec un certain Michel.
Comme son frère Hippolyte, elle s’est mariée en 1914, en janvier. Et tu es déjà décédée.
A part gagner 4 mois sur la date maximum de ton décès, je ne suis pas plus avancée.

Je me résous à fouiller les recensements de plusieurs communes où toi et tes proches êtes passé : Perpignan, Narbonne, Corbère, Céret.
Je commence toujours par les plus petites villes, c’est plus rapide.

Enfin, une trace de vie

Ça ressemble à un petit miracle quand je déchiffre ton nom dans le recensement de 1906 à Perpignan ! Que c’est mal écrit… Mais tu vis dans un foyer avec deux hommes et ton fils Hippolyte qui a 19 ans, c’est bien toi !

Paul n’est pas là.
Je pense qu’il est sûrement décédé, sinon, même absent au moment du recensement, il serait noté avec toi.

Sur ce document il est indiqué que tu es née en 1853. J’ai appris qu’il faut se méfier de ces données mais cela reste cohérent avec le 1855 que j’avais jusqu’à présent, parfait.

Malheureusement, je ne parviens pas à lire la ville de ta naissance. Rien n’y ressemble dans la liste des communes du 11 et du 66.
Mal écrit je vous disais !

Malgré ma demande d’aide sur les réseaux sociaux pour déchiffrer la probable commune de ta naissance, je dois m’arrêter là, je n’ai plus d’autre piste.
Encore une fois, je reste sur ma faim.

A présent, je peux inscrire que tu es née vers 1853-1855 et que tu es décédé entre 1906 et janvier 1914.

Je reviendrais peut-être vers toi dans quelques mois, qui sait…